Compte-rendu de la réunion du conseil d’établissement
de la crèche Petit du 15 décembre 2011 

 

Etaient présents : Catherine Benhizia (coordinatrice secteur), Arlette Lepierre (directrice remplaçante), Marie Técher (adjointe remplaçante), Danièle et Laetitia (auxiliaires de puériculture), Véronique (éducatrice de jeunes enfants), les parents élus (Adeline Quillard, Muriel Collin, Romain Giudicelli, Cécile Ghiringhelli, Elise Mavraganis).

 

La réunion commence par un tour de table et l'élection de la présidence du Conseil d'établissement : sont élus à l'unanimité Romain Giudicelli et Adeline Quillard, co-présidents du Conseil d'établissement de la Crèche Petit.

La prochaine réunion du conseil d'établissement est fixée au jeudi 8 mars 2012, 17h.

 

1/ Personnel de la crèche Petit : 

Serait-il possible d'afficher un trombinoscope de toutes les professionnelles de la crèche (auxiliaires, EJE, personnel de cuisine et d'entretien...) afin que les parents reconnaissent tout le personnel, même celui avec lequel il a très peu de contacts directs ? Il pourrait éventuellement être affiché près du bureau de la direction. 

L'organigramme présentera l'ensemble du personnel de la Crèche Petit. Il sera affiché dans le hall la 1ère quinzaine de janvier 2012.

 

Pourrait on informer les parents en cas d'absence prolongée ou de départ d'une professionnelle de la crèche (et pas seulement dans le cas des arrivées)? 

En cas de départ définitif de la professionnelle, l'information se fait par les autres auxiliaires de la section. Le remplacement des personnes en arrêt (maternité, etc) est décidé par la DFPE (direction des familles et de la petite enfance – Mairie de Paris).

Au niveau de la Mairie de Paris, les actions revendicatives (grèves régulières) de l'an dernier ont commencé à porter leurs fruits, notamment avec la création d'un pool de remplacement pour les arrêts maladies / remplacements longue durée.

 

Concernant l'impression de sous-effectif dans le pôle des grands, il suffit qu'une personne manque pour que l'organisation soit à revoir, les éducatrices de jeunes enfants (EJE) peuvent alors être sollicitées pour pallier au manque de personnel. Ainsi, elles peuvent intervenir une journée entière dans une même section tout en exerçant leur rôle d’EJE . Cependant, il faut savoir que pour la Mairie la crèche n'est pas en sous-effectif. En effet le décompte se fait en ratio, à savoir 1 professionnelle pour 6,5 enfants (1 pour 5 pour les bébés, et 1 pour 8 pour les enfants qui marchent, 6,5 étant la moyenne). Sont comprises dans le ratio : auxiliaires, mais également EJE (et jusqu'à récemment, même les adjointes en faisaient partie). Les ATEP (qui ont parfois un CAP petite enfance) apportent leur aide au personnel durant les repas.

 

Pourquoi est ce qu'une seule auxiliaire référente suit les enfants d'année en année et pas les deux? 

Ce n'est pas une politique de la crèche, normalement les 2 suivent les enfants. Cependant,  l'organisation se fait en fonction du mouvement du personnel : une nouvelle professionnelle est toujours associée à une ancienne. C’est donc dû pour cette année au nombre exceptionnellement élevé de départs.

 

Éducatrices de jeunes enfants (EJE) : leurs fonctions semblent être différentes des EJE des années précédentes (activités dans les sections, non-intervention chez les bébés) 

Les missions des EJE ne sont pas les mêmes que celles des auxiliaires de puériculture, chargées de la mise en place et du suivi du projet pédagogique, elles jouent un rôle auprès de l'équipe de professionnelles mais ne sont pas présentes quotidiennement auprès des enfants. Le nouveau projet pédagogique “de libre choix d'activités” concernant principalement les sections des moyens et des grands, les EJE ne sont pas intervenues dans la section des petits au 1er trimestre, elles feront leur connaissance à partir du mois de janvier et passeront alors un peu plus de temps avec eux.

 

Rappel ce qui a été expliqué lors de la réunion du 25 novembre :

Dans l’immédiat, elles sont présentes dans les moyennes et grandes sections. Elles vont intervenir dans les sections des bébés à partir de janvier prochain. Il est préférable que dans un premier temps les bébés s’habituent aux personnels qu’ils vont croiser tous les jours et aux autres enfants (les dernières adaptations ont eu lieu début novembre). Il est important aussi qu’ils aient des repères avant de rencontrer d’autres professionnelles qui vont intervenir plus ponctuellement. Cependant, ces auxiliaires de ces sections peuvent à tout moment dialoguer avec les éducatrices si besoin.

 

Médecin de la crèche : rôle et missions fixés par la mairie au médecin de secteur 

La question est reportée au prochain conseil d'établissement.

 

2/ Hygiène : 

Change :

La question de la qualité des couches ou de la fréquence des changes est posée (problèmes de débordement) ? 

Lorsqu'il y a eu "débordement" ou "accident", est-il donc possible que les vêtements soient systématiquement rincés (c'est parfois le cas mais pas toujours) : cela faciliterait le nettoyage, éviterait les tâches et odeurs (qui persistent même après la lessive).

Les couches ne sont pas choisies par la crèche mais par la Mairie de Paris après appel d'offre. Actuellement, c'est Brocéliande qui fournit les crèches parisiennes. L'ensemble des auxiliaires de la crèche n'est pas satisfait de la qualité des couches qui oblige des changements plus fréquents et souhaiterait en changer.

La fréquence des changes (hors période « gastro ») est de 3 changes systématiques (au moins un après le repas et la sieste), voire plus. Cependant, il faut prendre en compte la question de la disposition des locaux, avec la salle de bain, qui se trouve non seulement à l'extérieur de la section mais qui correspond également au lieu d'entrée / sortie des parents, ce qui peut provoquer, lorsque la professionnelle doit aller changer un enfant, une « panique » dans le groupe ― surtout chez les petits.

Concernant les plus grands, il y a eu plusieurs remarques de parents, en septembre – octobre lorsqu'ils jouaient dans le jardin, se plaignant de retrouver leurs enfants le soir plusieurs fois avec les “couches souillées”. Cela peut s'expliquer par le fait que l'enfant ne se plaint pas, les selles sont plus difficiles à discerner à l'extérieur (l'odeur est dissipée) ; en outre, avec le changement des professionnelles, les nouvelles ne connaissaient pas encore le « rythme » des enfants en la matière.

 

Les enfants sont souvent sales le soir (morve au nez, terre....) : serait-il possible de les débarbouiller plus régulièrement? 

Chez les grands, des mouchoirs sont mis depuis peu à disposition (autonomisation).

Concernant la terre, il y a eu livraison en septembre de terre pour l'atelier jardinage, et les bacs étaient à hauteur des enfants, qui en ont profité pour jouer avec.

 

Pourquoi ne pas généraliser l'usage des chaussons pour les enfants (et pas seulement chez les bébés et les moyens) et des sur chaussures  pour les parents (et pas seulement chez les bébés) ? 

Les chaussons pour les enfants sont souvent sources d'inconforts : semelles trop épaisses, chaussons qui se perdent, etc. Pendant l'été et le passage au jardin, ce n'est pas pratique d'enlever et remettre chaussons / chaussures. Toute l'équipe est pour les pieds nus mais aucune réponse définitive n'a été donnée par la direction (est-ce un point à remettre à l'ordre du jour de la prochaine réunion ?).  Pendant l'hiver, les enfants qui viennent avec des chaussures chaudes et/ou des bottes peuvent se déchausser, les parents sont chargés de leur mettre chaussures ou chaussons avant l'arrivée en section.

 

Pour la question « microbienne », les études effectuées déconseillent de faire de la crèche un lieu aseptisé. Une étude, commandée par la Ville de Paris en 2000, a montré qu'il y avait en moyenne 3 épisodes infectieux par enfant dans une année de crèche, qu'il y ait ou non port de sur chaussures. La question environnementale n'est cependant pas laissée de côté par la mairie qui attache une importance à la qualité de l'air et aux matériaux utilisés dans les crèches.

 

3/ Vie de la crèche 

Présentation de l'évolution du projet pédagogique 

Rappel de ce qui a été expliqué lors de la réunion du 25 novembre :

La journée pédagogique du 18 novembre dernier a permis à l’ensemble du personnel de participer à cette rencontre sur le thème de la pédagogie adaptée et de sa mise en place.

À partir des observations des phases d’éveil des enfants et des expériences antérieures, il a été décidé de mettre en place une pédagogie centrée sur le libre choix des enfants dans toutes les sections.

Dans la petite enfance, les enfants sont le plus souvent dans l’imitation et la reproduction ; c’est une étape nécessaire pour réaliser des acquisitions. Avec ce type de pédagogie, ils prennent donc l’initiative et peuvent aller à leur rythme. Dans une même section, les enfants n’ont pas toujours envie de faire les mêmes choses au même moment : selon les phases de développement personnel certains vont plus êtres attirés par un type d’activité et d’autres moins.

Mise en place de cette pédagogie :

Les jeux sont donc mis à disposition des enfants en permanence, ainsi chaque enfant choisit librement le jeu qui lui convient au moment où il en a envie. Les jeux sont disposés dans les salles toujours au même endroit pour que l’enfant sache où les trouver, différents espaces thématiques vont êtres aménagés au fur et à mesure de l’année. Le fait de savoir que les jeux sont toujours accessibles est rassurant et sécurisant pour l’enfant, il n’est pas dans l’obligation de le faire aujourd’hui, mais plus tard si la curiosité et l’envie ne se font pas encore sentir et s’il souhaite engager ou poursuivre un autre jeu. Le rôle des auxiliaires va donc être plus centré sur l’observation et l’accompagnement des enfants, en montrant, expliquant, étant présentes… Différentes activités en sous-groupes vont être proposées, mais sans caractère obligatoire, les enfants pourront y participer ou non.

 

Ateliers cuisine et jardinage: sont-ils poursuivis? Sections concernées ? Fréquence? 

L'atelier cuisine est poursuivi, il fait toujours parti du projet de l'établissement ; il se déroule le mardi dans le pôle des grands, dans le vestiaire. C'est un atelier qui associe auxiliaires et agents de service ; sa fréquence dépend du nombre de professionnelles disponibles.

L'atelier jardinage : aucune auxiliaire ne semble motivée pour animer cet atelier pour l'instant  mais le projet est toujours à l'ordre du jour et sera mis en place après discussion entre les professionnelles.

 

Concernant l'aide d'un parent (pour une activité existante ou une activité qu'il aurait envie de proposer, comme de la musique), une intervention serait envisageable après discussion de l'équipe, mais il doit s'engager à un certaine régularité et définir sous quelle forme cet atelier pourrait avoir lieu.

 

Alimentation :

Comment est appréhendée la soif chez les enfants, notamment ceux qui ne parlent pas ?  

Chez les grands, il y a des verres dans la salle de bain.

Pour les petits bébés, la fréquence des biberons fait qu'ils doivent avoir leur quota (sauf cas exceptionnels et maladies...). Chez les grands bébés et petits moyens, la question a suscité réflexion dans l'équipe, mais il faut savoir que de l'eau est toujours proposée au goûter ; chez les grands, de l'eau est à disposition dans la salle de bain, chez les moyens la question est posée de laisser des verres dans la section.

 

Serait-il possible de proposer un aliment de substitution quand un enfant refuse systématiquement une partie ou tout du repas (goûters...) ? 

Pour le déjeuner ce n'est pas possible (même pour un bébé, sauf si l'aliment n'a pas encore été introduit) car le repas est complet et varié, et qu'il y a l'idée de proposer plusieurs fois à l'enfant ce qu'il n'a pas aimé.

Au goûter, il y a toujours en plus du féculent le choix entre du lait et de l'eau, ou entre l'entremet et du lait. Depuis cette année un verre de lait est toujours proposé en plus pour que les enfants aient leur « dose » de produit laitier. (à la demande d'auxiliaires de puériculture car certains enfants ne goûtaient pas).

 

Concernant une collation le matin pour les enfants n'ayant pas pris de petit-déjeuner, les professionnelles sont souvent seules le matin avant 9 heures, et il n'est pas possible pour elle de passer du temps avec un seul enfant. Il y a quelques années une collation était prévue à 9h mais ce système a été arrêté car il correspondait à un 5e repas. Lorsqu'un enfant ne mange pas le matin avant l'arrivée à la crèche, les parents doivent s'interroger sur les causes : l'enfant ne s'est-il pas levé trop tard ? Est ce que le temps consacré au petit déjeuner lui permet de manger suffisamment?